Dessins

La série des dessins « Thé » est réalisée à l’acrylique sur papier pelure A4. Ce papier réagit comme la toile et se froisse, se plisse. Le thé ou le café, comme les gâteaux, se partagent. Ce sont des liens sociaux, des échanges entre amis. J’ai voulu rendre ce lien perceptible dans le support même, aussi j’ai parfois tissé les dessins deux par deux. Il faut déchirer les deux dessins pour pouvoir les tisser. Détruire son propre travail demande de l’humilité. Il y a une part de risque si la déchirure part de travers…

La série des « perruques » est faite de tissages de la récupération de papiers qui me servent à protéger ma table lorsque je peins. Autrefois, les coiffeurs récupéraient les cheveux coupés pour confectionner des perruques. Dans un monde déchiqueté par la violence, les injonctions paradoxales de la société, il s’agit de réparer, de réunir.

Tisser, que ce soit des maculatures ou des recherches, c’est raccommoder, rapetasser, repriser, ravauder…Tisser des liens.